Cette année encore, 24 étudiants ont été retenus pour intégrer La Chance aux concours. Dix-neuf jurys, répartis sur deux week-end, ont fait passer des entretiens à 90 candidats. Plongée au cœur d’une demi-journée de recrutement.
Entre deux portes d’ascenseur, François Reynaert, chroniqueur au Nouvel Observateur, confie sa difficulté de faire les bons choix : « Il est difficile de voir quel candidat mérite plus qu’un autre, mais aussi de savoir lesquels ont le plus besoin de La Chance aux concours ». François faisait partie des jurés du matin. Alors qu’il s’en va, la session de sélection de l’après-midi démarre.
14h : les premiers candidats arrivent au CFJ. Ils seront une vingtaine à passer un entretien dans l’après-midi. Direction le troisième étage où les attendent des anciens étudiants de La Chance aux concours et un petit guide sur les écoles de journalisme. Jérôme Gautheret, rédacteur en chef adjoint du service international du Monde ou encore Marc Epstein, rédacteur en chef du service monde de l’Express, font partie des jurés.
Tous les candidats devaient écrire un article sur les personnes âgées : certains ont parlé de la dépendance, d’autres des retraites, un autre d’une course à la Réunion. Yousha, étudiant en école de commerce veut se reconvertir dans le journalisme : « j’ai réalisé que je veux pouvoir me réveiller le matin en aimant ce que je fais ». Certains, au contraire, ont déjà des expériences dans le métier : « j’écris des articles pour un site internet dans ma région », indique Gwendoline qui a fait le déplacement de Poitiers pour tenter sa chance.
CV et dossier de motivation en main, les prétendants à La Chance aux Concours sont appelés les uns après les autres pour leur entretien oral. Le stress est souvent au rendez-vous. Il y a beaucoup d’émotion qui se manifeste à la sortie des jurys. Et pas seulement du côté des candidats : deux élèves, retenus par la suite, ont particulièrement ému l’un des jurés, par leur talent comme par leur chemin de vie. « C’est dans ces moments là que l’on voit réellement à quoi nous servons », confie Marc Epstein à la nuit tombante. Marc sera encore de jury le lendemain et participera au choix final le surlendemain jusque tard dans la nuit. Quand on aime, on ne compte pas…