Lundi 10 février, sur proposition de Véronique Auger, rédactrice en chef et présentatrice de l’émission «Avenue de l’Europe» sur France 3, plusieurs étudiants de la Chance aux Concours ont pu visiter les locaux de France Télévisions. Récit.
Le Pont du Garigliano, le soleil qui illumine les quais de Seine et se reflète dans les clapotis de l’eau, la rumeur du tramway en fond sonore : devant l’imposant bâtiment de France Télévisions, on aurait presque envie de rester flâner plus longtemps, mais nous ne sommes pas là pour ça.
A l’accueil, paré des couleurs des Jeux Olympiques de Sotchi, Édouard, la vingtaine, stagiaire de Véronique Auger, nous attend pour débuter la visite. Édouard a un profil atypique : étudiant en école de commerce, il souhaite se réorienter vers le journalisme. « C’est lui qui aura des questions à vous poser! » plaisante Véronique.
Au pas de course, nous traversons les locaux labyrinthiques de France 3 : là, derrière une porte, s’activent des monteurs pour terminer un reportage qui sera diffusé dans le 12/13 de la chaîne. Plus loin, un immense open-space héberge les journalistes du pôle «Francetv info» dans un silence quasi-monacal. Intéressé par la visite, un collégien en stage d’observation se joint à notre groupe en cours de route.
« Notre credo, c’est l’anticipation »
Après un court détour par les locaux de France 2, nous retrouvons Véronique Auger dans son bureau, affairée à la préparation de son émission hebdomadaire, «Avenue de l’Europe». Consacrée à l’actualité européenne, elle laisse la part belle aux reportages, le plateau n’étant utilisé que pour les lancements. « Voilà le conducteur. Si je ne garde que les lancements de reportages, ça ne fait même pas une demi-page », explique la journaliste, les yeux sur son écran d’ordinateur: Élaborée sur le long-cours, les sujets sont arrêtés bien en amont de leur diffusion : « Actuellement, nous travaillons sur les numéros du mois de mai (…). Notre credo, c’est l’anticipation ».
Pas le temps de traîner, il est déjà midi et le journal de la mi-journée de France 3 commence dans quelques minutes : direction les sous-sols pour rejoindre le studio. A l’intérieur, s’activent un chef de plateau et deux cameramen. Quelques secondes avant le direct, Samuel Étienne, le présentateur, relit une dernière fois ses fiches à toute allure. Après la prise d’antenne, il lit les dernières dépêches sur son smartphone, toujours à portée de main.
« Je ne me prédestinais pas à la présentation »
A la sortie du studio, Samuel Étienne ne rechigne pas à répondre à nos nombreuses questions. Après des études à Science Po Paris, il intègre la rédaction de Radio France International: « au départ, je ne me prédestinais pas à la présentation. A RFI, on m’a rapidement proposé d’en faire: j’ai adoré! ».
Lorsqu’on lui parle de l’avenir de la profession, il répond: « il vous faudra être beaucoup plus polyvalents que nous le sommes (…). Et surtout, n’oubliez pas, même en télé, l’écrit reste la base! ». Il nous quitte en se disant « intéressé » par le principe de La Chance aux Concours : peut-être un futur intervenant ?
Samuel Chalom