Maud a fait partie de la première promotion de La Chance aux concours Toulouse. Elle est désormais étudiante à l’École de journalisme de Toulouse. Elle nous raconte son quotidien à l’école depuis un an.
« L’école de la débrouille », ce sont les mots du journal l’Etudiant pour qualifier l’École de journalisme de Toulouse (EJT). Tous les ans, plus de quatre cents candidats tentent d’intégrer ses murs. Une trentaine seulement sont acceptés. L’an passé, après avoir fait partie de la première année de La Cac Toulouse, j’ai été admise à l’EJT. Les locaux, je les connaissais bien pour y avoir passer tous mes samedis avec mes camarades de La Cac avant d’entamer notre « tour de France » des concours. Bertrand Thomas, le directeur de l’école, a tout de suite accepté de mettre les locaux de l’école à la disposition de l’association : « Bien que nous soyons une école privée, nous prenons très au sérieux la diversité de nos étudiants. Il faut permettre à des jeunes ayant des difficultés pécuniaires d’intégrer le monde du journalisme. » De fait, un tiers des étudiants de l’école sont boursiers.
En semaine, l’ambiance studieuse de la préparation aux concours laisse place à un autre type d’effervescence. Projets en tête, reportages en cours, une centaine d’étudiants se pressent entre le « bocal », les studios TV et les salles PAO. L’école est petite, le travail est dense. Reportages, interviews, portraits, flashs radios… Dès la première année, il faut savoir être efficace sur le terrain. À l’EJT, on ne perd pas de temps. Sauf entre midi et deux, à la mezza. Une pause nécessaire pour les étudiants, nombreux à s’accorder une sieste sur le canapé.
Une année intense
Les intervenants défilent au rythme des matières enseignées. Géopolitique, droit, anglais… La première année est consacrée à la consolidation des bases et à la formation technique aux différents médias. Huit mois à la fin desquels nous sommes éreintés mais capables de nous servir d’une caméra, d’un tascam et d’un appareil photo.
À l’EJT, les galères c’est ensemble. Les soirées aussi. Bien que le temps soit compté, la responsable de formation et le directeur le prennent et s’assurent du bon déroulement de l’année pour chaque étudiant. Anciens, nouveaux, le réseau de l’EJT a su garder l’atmosphère de l’école : bienveillante. Quelques incontournables marquent l’année : le Traj’, le Toulousain, les 24heures radios. Des publications réalisées par les élèves. L’occasion de se plonger dans le rythme d’une rédaction pendant une semaine ou deux. Il faut savoir s’écouter, se remettre en question et réagir rapidement. Le ton est donné dès la rentrée : « Faites toujours preuve d’humilité ».
Maud Calves
(Promo 2017)