« Et comment allez-vous vous débrouiller pour être à Paris tous les samedis ? »
Lorsque je me suis retrouvée devant le jury d’admission de la Chance aux Concours en cette fin d’année 2008 et que David Allais m’a posé cette question, je vivais à Aachen (Aix-la-Chapelle) en Allemagne depuis trois mois. Je me suis installée outre-Rhin pour terminer mon mémoire de master sur les jumelages franco-allemands, entamé à l’université de Reims.
Après avoir repéré l’offre de la CAC sur le web l’année précédente, j’avais décidé de préparer, parallèlement à mon master, les concours d’entrée aux écoles de journalisme. Un projet que j’avais essayé de ne pas trop mettre en avant dans ma lettre de motivation, de peur de me voir éliminée d’office. En face du jury, j’ai donc tenté d’être la plus convaincante possible. J’ai répondu qu’étant en deuxième année de master, j’avais peu de cours et que je pourrais facilement me libérer. Quant au logement et aux questions pratiques, j’ai expliqué que j’avais des amis à Paris et que je pouvais, sans difficulté, faire les allers-retours toutes les semaines…
Il semble que mes arguments ont convaincu puisque j’ai intégré la promotion 2008-2009. Et à partir de là, j’ai dédié la plupart de mon temps aux révisions en vue des interrogations du samedi, adieu le mémoire donc. En ce qui concerne l’hébergement, la situation a été « acrobatique ». J’ai jonglé entre les appartements des amis champenois émigrés à Paris et celui, minuscule, de ma sœur. Mes camarades de la CAC m’ont également proposé leur aide. Quant aux trajets, j’ai usé et abusé du covoiturage. Par chance, presque chaque dimanche, des automobilistes se rendaient à Aachen au départ de Porte de la Chapelle. En juillet 2009, j’ai appris mon admission au CUEJ. En octobre 2011, j’ai obtenu un stage à ARTE, au service multimédia. Depuis plus d’un an et demi, j’y effectue des remplacements (j’ai travaillé sur le replay ARTE +7, ARTE Journal, la homepage du site web et le programme TV). Toujours à Strasbourg, non loin de la frontière allemande…