L’association « La Chance » panache le profil des journalistes
L’association « La Chance » prépare au métier de journaliste de jeunes boursiers qui n’osaient imaginer réaliser leur rêve. En quinze ans, deux-tiers des 600 bénéficiaires ont intégré les rédactions, contribuant ainsi à un meilleur reflet de la société française.
Par Aude Carasco
Plus jeune, on l’appelait « la journaliste ». Dès qu’elle « captait » une information, N’namou Sambu la « transmettait », volubile, à ses proches. « On avait l’habitude de regarder le JT en famille. J’avais une fascination pour les envoyés spéciaux », se souvient la jeune Stéphanoise, « bras droit » d’une maman de sept enfants exerçant les « métiers précaires » de femme de ménage ou d’assistante maternelle. Sans percevoir d’« obstacles » à sa passion ni trop connaître la filière, la jeune femme s’oriente vers des études littéraires, puis d’anglais. « Je n’avais pas encore conscience du plafond de verre qui existe lorsqu’on est issu d’un milieu modeste », confie-t-elle. C’est en cherchant des solutions pour le briser qu’elle découvre La Chance.