Quelques élèves de La Chance aux concours ont visité la rédaction de L’Express. Ils ont ainsi pu assister à la conférencre de rédaction et découvrir le fonctionnement de la rédaction d’un hebdomadaire.
Il est 11h ce mardi 24 février à L’Express. La conférence de rédaction va commencer. Nous sommes six étudiants de La Chance aux concours, invités à visiter les locaux de l’hebdomadaire par Marc Epstein, président de La Chance aux concours et rédacteur en chef du service Monde. Nous nous installons dans une salle en attendant l’arrivée du directeur de la rédaction, Christophe Barbier. « Il se met où d’habitude ? », demande une étudiante. Il ne faudrait pas prendre la place du patron par inadvertance… L’ambiance est conviviale, on parle de l’actualité du jour en feuilletant le dernier numéro du magazine et en félicitant au passage le collègue qui a réalisé tel ou tel article. Un journaliste lance en riant : « Bon, bande de petits cons, vous avez des idées cette semaine ? ». Mais les idées ne fusent pas en ce début de matinée. Certains sont plongés dans leur portable, d’autres tentent de lire le nouveau numéro à toute allure pour avoir quelque chose à dire lors de l’arrivée de Christophe Barbier. « Alors, ce nouveau numéro, vous le trouvez comment ? », lance celui-ci en entrant dans la pièce, son écharpe rouge fétiche autour du cou. On parle tout d’abord de la Une. Cette semaine c’est le Premier ministre Manuel Valls qui fait la couv’. Christophe Barbier se félicite : « C’est la première Une politique de l’année : il était temps ! ». On débat du recours à l’article 49-3 et des dernières déclarations du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Roger Cukierman. Tout le monde se félicite de la publication des « bonnes feuilles » du nouveau livre choc du journaliste Pierre Ballester « Rugby à charges », sur le dopage dans le rugby. « Le livre sort dans une semaine. Ca va partir comme de la poudre ! ». Certains s’inquiètent de possibles répercussions juridiques. Mais Christophe Barbier les rassure : « Juridiquement, on est à l’abri ».
Mais il faut se mettre au travail. Christophe Barbier recadre son équipe : « Et pour la semaine prochaine alors ? ». Le premier problème se pose rapidement : il n’y a pas assez de pages disponibles dans le magazine pour tout publier. « C’est le problème d’avoir un supplément Styles qui prend de la place sur les articles d’actualité mais c’est notre choix », explique Christophe Barbier. Certains proposent des idées de sujets mais avec les élections départementales qui approchent, certains papiers ne colleront pas. « Moi, je peux décaler mon papier et libérer deux pages si vous voulez », propose un des journalistes. On en profite aussi pour suggérer un nouveau « portfolio » (une série de photos). Celui de cette semaine, sur l’Ukraine, était « très réussi », juge un journaliste. « On devrait en faire plus souvent ! ». Vient la question du prochain invité : un philosophe ? « Non, cela n’ira pas, tranche Christophe Barbier. Le Point l’a fait la semaine dernière ». Les journalistes doivent en effet garder un œil sur les autres médias afin de ne pas proposer la même chose.
Après la conférence, Marc Epstein nous conduit à l’étage de la rédaction web. Ici, chacun y va de sa personnalisation. Statuettes de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy, autocollants de groupes de rock : tout est permis. Sur tous les bureaux : le nouveau numéro du magazine. « C’est important de lire ce que les collègues ont fait », explique la rédactrice en chef. Les journalistes travaillent sur les Oscars. Alors que certains font des articles d’analyse sur les « oscarisés », d’autres postent des articles plus people : « Les plus belles robes de la soirée », « les plus belles coiffures » ou encore, « les moments les plus inattendus »… De quoi satisfaire tous les goûts des lecteurs.
Alexandra VIEIRA